Sophrologie féministe et engagée

cropped-la-treve-PNG.png
Prenez le temps nécessaire de faire une trêve

Le manifeste

Parce que ma pratique est politisée, l’écriture d’un manifeste était incontournable. Voici donc les raisons pour lesquelles ma pratique thérapeutique en sophrologie est engagée et dans quel cadre. 

Bienvenue,

Ici vous aurez de la sophrologie ; une pratique thérapeutique contribuant au mieux-être. L’idée est de revenir à son corps, à ses ressentis, sans jugement et de se donner l’occasion de prendre conscience de ce qu’on est dans sa tête et sa chair. C’est le moment d’apaiser les blessures, de calmer ses angoisses, ses peurs, ses douleurs, de croire en soi et de faire, pourquoi pas, une trêve.

Ici vous aurez une pratique thérapeutique féministe. Parce qu’il est difficile de faire comme si nos corps de femmes, d’enfants, de personnes opprimées de quelque façon que ce soit, n’étaient pas malmenés par notre société. Il devient difficile d’ignorer que si nous ne sommes pas la norme dominante – soit un homme blanc cisgenre – on ne sera pas du côté des plus favorisé.es. Pourquoi ? Parce qu’on n’a pas les mêmes salaires, pas la même reconnaissance, pas la même charge mentale, pas le même temps pour soi, pas les mêmes libertés dans la rue, pas le même traitement en vieillissant, pas les mêmes contraintes physiques… Ma liste est loin d’être exhaustive mais elle relève autant d’inégalités qui épuisent le corps et l’esprit et qui trouvent racine dans un système d’oppression : le système patriarcal.

Ici, vous l’aurez compris, vous aurez une pratique thérapeutique politisée avec une prise en compte du contexte socioculturel et économique lié aux mécanismes de la domination masculine.

Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ? Je fais un choix quant au public que je décide d’accompagner. J’accueille des enfants et des femmes qui subissent pour certaines – en plus du fait d’être une femme -, la double peine dans notre société stigmatisante et discriminante d’être grosses, pauvres, prostituées, handicapées ou de couleur. Ma porte est également grande ouverte aux personnes LGBTQIA+ loin d’être épargnées par la norme hétérosexuelle et binaire de notre société. Est-ce discriminant ? Non. Mon choix se porte sur celles et ceux qui subissent majoritairement des violences sexistes et sexuelles ; un outil de contrôle qui fait perdurer le système patriarcal. 

Ce type de violences a de grandes probabilités de déboucher sur du psychotraumatisme détruisant alors psychologiquement et physiquement la victime. Pourtant en France, la prise en charge reste faible : le corps médical n’est pas suffisamment formé sur le sujet et les structures d’accueil manquent. Mon objectif est donc d’adapter au mieux mes tarifs et de correspondre à la réalité économique de mon public-cible pour permettre au plus grand nombre d’accéder à au moins un moyen thérapeutique. Et puisque les femmes touchent 24,4 % de moins que les hommes en moyenne en revenu salarial, c’est sur cette donnée que je me baserai pour diminuer à mon échelle, les inégalités de société et que je réévaluerai mes prestations chaque année. 

Quant au psychotraumatisme, je tiens à préciser que je me forme pour garantir le meilleur accueil aux victimes mais que je reste sur une pratique thérapeutique en sophrologie. Cela implique que lorsque vous venez me voir, nous ne cherchons pas le pourquoi de la souffrance. Je pars simplement du principe que ces violences ont très probablement eu un impact sur vous. Mon objectif est de trouver des moyens concrets pour que vous vous sentiez mieux sur une problématique précise.

Un exemple concret : vous êtes anorexique et ce trouble du comportement alimentaire est lié à un viol dans votre enfance. Nous n’allons pas travailler sur la relation entre le viol et ce trouble mais plutôt sur les moyens à mettre en place pour aller mieux par rapport à ce trouble.

Ici vous trouverez aussi votre façon de renouer un lien sain et serein avec votre corps et vos pensées. Vous trouverez des outils pour redevenir des corps-sujets, conscients de vos ressentis, de vos émotions et de vos capacités. Et puis vous partirez avec tous vos outils que vous saurez ré-utiliser au besoin, parce que ça arrive d’être moins bien. Vous sortirez de cette trêve, plus fort.es, plus émancipé.es et nous aurons tout gagné.